
Le végétarisme gagne du terrain !?

39 % des Français ont limité ou ont cessé de consommer de la viande !
C’est une étude Ifop pour FranceAgriMer du 20 mai qui le dévoile.
Le chiffre paraît très élevé, mais dans le lot, se trouvent essentiellement des flexitariens (24 %).
Les purs et durs (pescétariens, végétariens, végétaliens ou vegans) ne représentent que 2,2 % ! Parmi ceux-ci, la moitié ferait des écarts de temps en temps !
Bon, 24 + 2, cela ne fait pas 39 ! Mais, parmi les 39 %, 13 % d’omnivores limitent la viande et ne se considèrent pas comme flexitariens.
D’emblée, dès que j’ai vu les chiffres, je me suis dit que c’était quand même pas mal 39 % ! Pas que je fasse du prosélytisme et que je veuille que tout le monde passe au végétarisme : je suis pour la liberté de tous, mais si cela pouvait sauver quelques animaux et protéger un peu la Planète, c’est une bonne nouvelle !
Bon, peu sont passés au végétarisme pur et dur. 2,2 %, c’est quand même peu ! Je savais que je faisais partie d’une minorité (à plusieurs points de vue même ), mais là, c’est vraiment une petite minorité.
Pourtant, depuis quelques années, on entend les mots “végétarisme et Vegan” à tout bout de champ. J’imagine que ce régime alimentaire donne envie, mais peu sont prêts à sauter le pas.
C’est ce que confirme l’étude. Cela semble compliqué aux omnivores et même aux végétariens&co de se passer de viande, soit parce que les aliments de substitution ne semblent pas assez nombreux, soit parce qu’ils ne savent pas comment faire, soit parce qu’ils se sentent frustrés de se passer de viande, soit parce qu’ils considèrent que le régime végétarien restreint leur sociabilité.
Si vous connaissez mon blog Les Gourmandes Astucieuses, vous savez déjà qu’il n’y a pas besoin de similis carné industriels en tout genre pour se passer de viande ! Je n’ai pas eu besoin de ces derniers pour passer au végétarisme ! Légumineuses + céréales ou noix + légumes, c’est le trio gagnant pour faire le plein de protéines et éviter les carences !
Je peux vous dire qu’avec ces aliments de base (très très diversifiés), vous pouvez en faire de succulents repas variés à l’infini !!!
Quoiqu’il en soit, on peut quand même se réjouir de la diminution de la consommation de viande.
Une partie des Français a compris, comme le confirme l’étude, que la consommation de la viande en excès était mauvaise pour la santé, pour les animaux et pour l’environnement.
Certains évoquent tout de même le coût élevé de la viande comme motivation première.
Comme vous pouvez vous en douter, les conditions d’élevage et la protection de l’environnement sont les premiers arguments avancés par les végétariens&co.
L’étude s’est aussi intéressée aux catégories socio-professionnelles, au sexe et au lieu d’habitation de ces derniers.
Ceux qui ont éliminé ou réduit leur consommation de viande sont plutôt des femmes urbaines et diplômées. Je m’y retrouve un peu, sauf pour le côté urbain, même si je n’habite pas en pleine campagne.
Ils sont aussi le plus souvent célibataires. Là, je ne m’y retrouve pas du tout !
A l’opposé, les omnivores qui continuent à encenser la viande sont des hommes, plutôt âgés, vivant en milieu rural et ayant un niveau d’étude assez bas !
De là à dire qu’il faut être intelligent pour passer au végétarisme est un pas que je ne franchirais pas, puisque le fait d’avoir des diplômes ne garantie pas l’intelligence !
En outre, il semblerait que devenir végétarien dans une famille soit plus difficile, car il faut satisfaire tout le monde. Moi qui suis entourée d’omnivores (avec une tendance pour certains à diminuer leur consommation de viande), j’ai trouvé la solution ! Quand je participe à un repas, je ramène mes plats !
La suite des résultats de l’étude ne peut que refreiner mon enthousiasme sur la montée du végétarisme en France, puisque la viande reste considérée, par une large majorité des Français comme savoureuse (89 %), conviviale (63 %), bonne pour la santé (79 %) et compatible avec le bien-être animal (90 %).
Ces chiffres sont hallucinants ! Comment peut-on considérer que l’élevage en France est compatible avec le bien-être animal ?
Toutefois, il semblerait que les avis évoluent, puisque 68 % des Français considèrent que l’on mange trop de viande en France, d’où les problèmes sanitaires en environnementaux.
Enfin, un point ouvre des perspectives salutaires : les jeunes semblent prêts à changer de régime et à passer au végétarisme.
Finalement, l’étude conclut que les résultats ne sont pas probants et qu’il est difficile de prévoir l’avenir, donc de trouver de nouvelles clefs pour l’agriculture de demain.
Pas besoin de cette étude pour savoir que l’agriculture est contrainte et forcée d’évoluer, comme je le précise dans un de mes précédents articles : L’agriculture conventionnelle, c’est fini !?