Comment reverdir les villes ? L’exemple de Sao Paulo au Brésil
Certaines municipalités ne pensent qu’à bétonner, qu’à construire des cités ou à abattre des arbres soi-disant malades… J’en ai de bons exemples autour de ma commune.
D’autres (assez rares) essaient de reverdir leurs communes, en multipliant les espaces verts et en s’appropriant des terrains pour les rendre non-constructibles.
Enfin, la plupart du temps, ce sont les habitants des communes, des plus petites aux plus grandes, qui agissent et qui décident de reverdir leurs lieux d’habitation.
Pour schématiser, ils enlèvent le béton et le remplacent par des plantations diverses et variées.
Vous connaissez certainement le mouvement des Incroyables Comestibles, mais il en existe beaucoup d’autres…
Voici l’exemple des activistes jardiniers de Sao Paulo au Brésil, “Novas Arvores por ai”
Ce mouvement a été fondé par l’écologiste (ancien publicitaire) Nik Sabey. Il vise, tout simplement, à remplacer le béton par des plantations et des forêts urbaines. Son but est de faire, mais aussi d’encourager la population à agir.
Les travaux sont financés parfois par des entreprises (Nik Sabey est aussi paysagiste) ou proviennent de dons ou sont facilités par les bénévoles.
Là, on peut dire qu’ils agissent à grande échelle !
Dès qu’un espace bétonné n’est plus utilisé, ils le détruisent et y plantent à la place, des légumes, des fleurs ou des arbres.
En allant sur leur page Facebook (https://www.facebook.com/novasarvoresporai/), vous pouvez voir que leurs réalisations sont considérables et que les bénévoles sont nombreux. C’est certainement pour cela que cela marche !
Ils postent régulièrement leurs créations et c’est vraiment bluffant.
Par exemple,
- ils investissent des places
Avant
Après
- ils investissent les trottoirs
- ils investissent les routes (durant la saison des pluie, cette réalisation permet de capter une partie de l’eau)
Avant
Après
- ils investissent les parcs
Avant
Après
Superbes et incroyables métamorphoses !
Non seulement, cela embellit la ville, mais, en plus, cela permet d’apporter des zones d’ombre et de fraîcheur ! Et, pour ne rien gâcher, les arbres stockent une partie du CO².
Bien entendu, cette initiative à grande échelle demande des bras, de l’argent et aussi de la volonté !
Mais, à sa petite échelle, tout le monde peut agir, tout d’abord, en montrant l’exemple pour susciter des vocations qui peuvent essaimer un peu partout !
Bon, là, je pense être un peu utopiste. En 2016, nous avons essayé d’agir dans notre commune, mais tous les arbres fruitiers (une trentaine) que nous avions donnés à la commune afin qu’ils soient plantés dans les espaces verts ont été saccagés en moins d’une semaine !
Mais bon, c’était peut-être juste trop tôt : les esprits n’étaient pas encore aussi sensibilisés à l’écologie !