Comment rétablir votre équilibre acido-basique ?

C’est quoi l’acidose ?

Cela signifie que votre corps est plus acide que basique.

L’acidité est calculée à l’aide du pH. Les acides sont notés de 0 à 6,9. La neutralité se situe à 7 et les basiques (ou bases ou alcalins) sont notés de 7,1 à 14.

Vous pouvez tester votre acidité sur votre deuxième urine du matin, grâce à des bandelettes de papier pH qui se vendent partout. Avec cette mesure (5-7), il est même possible de voir quel est votre régime alimentaire. En effet, les carnivores ont des urines plus acides que les végétariens ou vegans.

Les pH varient suivant les différentes parties de votre corps. Evidemment, votre estomac est très acide (1 à 2) pour faciliter la digestion. Votre sang est de 7,35-7,45, la lymphe : 7,86-7,95, la salive : 6,8-7,2, l’intestin grêle : 6, le gros intestin : 8, les selles : 7,1 à 7,4, le vagin et la peau : 5,5.

Quelles sont les origines de l’acidose ?

Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte. L’alimentation est l’une des premières sources, mais ce n’est pas le seul (certains sont même assez surprenants !).

Pour ce qui concerne l’alimentation, 2 aliments peuvent être incriminés :

• les aliments au goût acide, comme les fruits acides (agrumes, kiwis, pommes acides, baies, rhubarbe (qui est en réalité un légume)…), les laitages acides (yaourts, kéfir de lait), les légumes acides (oseille, épinards, tomates), les boissons acides (vin blanc, cidre, bière, sodas), les condiments (vinaigre, moutarde, sauce tomate, ketchup, câpres, cornichons au vinaigre). Parmi ces aliments acides, on peut ajouter certains médicaments comme l’aspirine ou la vitamine C. Et, chose surprenante, le citron (qui est acide) peut devenir alcalisant ! Tout dépend des métabolismes.
• les aliments qui ne sont pas acides, mais qui libèrent de l’acidité quand vous les digérez, comme les aliments riches en protéines (viande, miso, légumineuses, céréales complètes), les aliments riches en sel (pain, charcuterie, plats industriels), les sucres, les boissons stimulantes (café, thé, cacao).

Là, je ne vais pas faire que des heureux : l’aliment le plus acide est le cacao. Viennent ensuite le thé, le poivre, l’oseille et le chocolat (à moins de 70 % de cacao).

Attention, cette liste n’est qu’indicative. Beaucoup d’énumérations se contredisent, mais j’ai essayé d’être la plus précise possible.

A côté de ces aliments, certains de vos comportements peuvent provoquer de l’acidose. C’est le cas du stress, d’un déséquilibre de votre microbiote, d’une fatigue musculaire, de la sédentarité et de la sous-oxygénation, des problèmes de foie, de reins, de peau ou de poumons, du stress oxydatif (dont j’ai déjà parlé dans un de mes précédents articles) et d’une colère refoulée.

Normalement, votre organisme est parfaitement équipé pour éliminer l’acide et rétablir l’équilibre, grâce à différents systèmes perfectionnés (appelés tampons), comme le système bicarbonate, le système hémoglobine, la régulation digestive (l’estomac libère des bicarbonates lors de la digestion), la régulation hormonale, l’élimination rénale et cutanée, etc.

Mais, quand l’excès d’acidité est à son paroxysme, votre organisme ne peut que se laisser déborder. D’où le développement de diverses pathologies.

Quelles sont les conséquences de l’acidose ?

En fait, face à cet excès d’acidité, votre corps va dépenser de l’énergie et piocher dans vos réserves alcalines (bicarbonates), présentes dans vos os, votre foie, votre intestin, vos reins, votre sang.

Cela peut entraîner, par exemple, une déminéralisation et une perte de minéraux essentiels, comme le calcium, le magnésium et le potassium.

Votre organisme dans son ensemble est touché : vos tissus (comme les muqueuses, vos muscles, vos os, vos cartilages, vos dents, etc.)

L’acidose provoque ainsi de l’inflammation chronique, qui, elle-même, est à l’origine des pathologies plus ou moins graves : eczéma, inflammations et irritations des muqueuses (angines, conjonctivites, vaginites…), calculs rénaux, infections urinaires, brûlures d’estomac, diabète, sciatique, problèmes dentaires et de gencives, ongles fragiles, arthrose, maladies cardiovasculaires, hypertension, rhumatismes, ostéoporose, zonas, allergies (rhumes de foins), fibroses, cancers, etc.

D’autres phénomènes peuvent apparaître : fatigue chronique, frilosité, irritabilité, émotivité, crampes, etc.

Et, pour couronner le tout, votre déséquilibre acido-basique a forcément une incidence sur votre système immunitaire. L’acidose le rend défaillant, d’où la fatigue chronique et les différentes affections citées précédemment.

Comme vous le voyez, l’acidose peut très vite empoisonner votre quotidien. Il ne tient qu’à vous de rétablir votre équilibre acido-basique en suivant quelques règles simples.

Comment rétablir votre équilibre acido-basique ?

Sachez que votre corps contient forcément des acides, mais s’ils sont associés à des basiques, cela provoque la libération d’un sel neutre qui sera éliminé facilement. Donc, tout n’est pas perdu.

Vous pouvez agir à plusieurs niveaux :

• limiter vos apports acides
• avoir un mode de vie plus sain (dans tous les domaines)
• faciliter l’évacuation des acides par votre corps (les fameux systèmes d’élimination cités précédemment).

Mais, soyez avant tout à l’écoute de votre corps. Si vous vous sentez fatigué après l’absorption d’un aliment, demandez-vous s’il n’est pas trop acide pour vous. Pour vous aider à faire le point, vous pouvez noter, sur une semaine, ce que vous mangez et regardez si les aliments acides ne sont pas prédominants.

Attention, toutefois, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Certains vont éliminer plus facilement l’acidité que d’autres. A priori, les personnes bien musclées, énergiques, avec des os solides, supportant bien le froid ou la chaleur, devraient s’en débarrasser plus facilement.

Pour limiter vos apports acides, changez votre alimentation. Dans l’absolu, vous devriez consommer 80 % d’aliments basiques et 20 % d’aliments acides !

Privilégiez donc les apports alcalins plutôt qu’acides :

• favorisez les aliments alcalins, riches en minéraux et en vitamines, bio de préférence, les antioxydants et autres aliments antiacides, comme les légumes verts crus ou (cuits pas trop longtemps et à basse température), les légumes colorés (sauf la tomate), les jus de blé, les graines germées, les algues, les amandes, le sésame, les patates douces, les avocats, le maïs, les bananes, les châtaignes, les aromates, le curcuma, les huiles végétales première pression à froid, les fruits séchés (comme les raisins secs)
• éliminez les plats transformés et ultra-transformés, les sucres (que l’on trouve partout, même dans les plats préparés salés), les protéines animales et les aliments acides cités précédemment

Pour info, en cuisant les fruits, vous les débarrassez d’une partie de leur acidité (mais aussi de leurs vitamines !). Pour les légumineuses, en les trempant longtemps et en les faisant germer, vous réduisez leur taux d’acide phytique. Vous pouvez faire de même avec les céréales.

Limitez donc fortement votre consommation d’aliments acidifiants, mais ne les éliminez pas complètement ! Votre corps à besoin des protéines et des nutriments de ces derniers pour fonctionner.

C’est l’équilibre acido-basique que vous devez rechercher ! Un excès d’alcalinité entraîne également des pathologies (alcalose), comme une maladie des os.

Vous pouvez également favoriser l’élimination de l’acidité :

• par la peau grâce à la sudation (sauna, sport, bains chauds)
• par les reins (en buvant beaucoup d’eau, en consommant des poireaux, des blettes, des artichauts, du navet, du concombre, en buvant des tisanes diurétiques composées de bouleau, de cassis, de pissenlit, etc…. qui sont diurétiques)
• par l’estomac et le foie (en buvant du jus de radis noirs, de pissenlit, en consommant du curcuma…, ou en posant une bouillotte chaude sur le foie après avoir mangé)

Prenez soin également de votre microbiote (j’en ai déjà parlé dans un précédent article).

Pour réduire l’acidité, vous pouvez, pour activer vos tampons, également :

• agir sur votre stress (repos, méditation, relaxation, massage, sophrologie…)
• pratiquer une activité sportive (pas à outrance)
• améliorer votre sommeil (l’acidité s’accumule dans votre organisme pendant la journée. La nuit, pendant le sommeil profond, les acides se dirigent vers les reins, le foie et les poumons qui les évacuent)
• pratiquer la respiration profonde plusieurs fois par jour ou sortir au grand air