Peut-on se réjouir des scandales alimentaires ?
Vache folle, lait en poudre coupé à la mélamine, dioxine trouvée dans le poulet, antibiotiques dans la viande, huile d’olive extra-vierge qui ne l’est pas, grippe aviaire, fièvre aphteuse, listéria dans les produits chinois, bactérie E coli trouvée dans des steaks hachés ou dans des graines germées, cheval à la place du bœuf, etc. sont autant de scandales alimentaires dont on pourrait se réjouir s’ils n’avaient pas entraîné des décès.
Personnellement, quand je vois qu’un scandale alimentaire est dénoncé, je suis presque satisfaite.
Je me dis qu’enfin les gens vont finir par comprendre que l’industrie agro-alimentaire se moque d’eux et leur vend du “poison”.
J’imagine que les consommateurs finiront pas se mobiliser et par cesser d’acheter des plats préparés industriels, qu’ils vont faire des plats maison avec des produits dont ils connaissent l’origine.
Malheureusement, je suis bien souvent déçue.
Quand le scandale éclate, on en fait tout un pataquès. Les journaux débutent par cette information, des dossiers spéciaux sont réalisés, les consommateurs scandalisés sont interviewés… cela dure quelques jours, voire une semaine.
Et, puis, la tension retombe.
D’autres événements se passent dans le monde.
L’industrie agro-alimentaire rejette la faute sur d’autres et jure qu’elle n’y est pour rien.
Elle s’empresse de redorer son blason et de soigner sa E-réputation, en nettoyant le net de toutes les choses méchantes qui sont dites sur elle, comme le fait Findus en ce moment. (Quoi ? Moi ? Non, non, je n’ai rien dit sur bip.)
Les lobbies puissants de l’industrie agro-alimentaire se mettent en route et finissent par convaincre certains consommateurs qu’il ne s’agissait que d’une erreur et que tout est rentré dans l’ordre.
C’est toujours la même chose…
… jusqu’au prochain scandale.
Fort heureusement, certains consommateurs finissent par comprendre la stratégie des industries agro-alimentaires, c’est-à-dire celle du profit avant tout, au détriment de la santé.
Ils décident, une bonne fois pour toute, de ne plus acheter de plats industriels et font eux-mêmes leurs lasagnes, leur hachis-parmentier, leur bolognaise, leur chili, leurs biscuits, leurs gâteaux, etc. avec de bons produits, bios si possibles et dont ils connaissent l’origine.
Et, vous savez quoi ? Ils se régalent. Certes, ils ont mis un peu plus de temps que d’ouvrir une barquette ou une boite.
Mais, ils ont compris que leur santé comptait avant tout. Ils ont compris que faire des recettes saines et gourmandes devait être une priorité.
Ils ont décidé de ne plus se faire empoisonner par l’industrie agro-alimentaire.
Si le consommateur devient un consom’acteur, il finira par se réjouir du prochain scandale alimentaire, espérant ainsi rallier de plus en plus de monde !
Pour aller plus loin…