Comment se nourrir en cas d’embargo ? Marché noir ou agriculture biologique ?
Cette question peut paraître bizarre, mais comme vous le savez, certains pays très démocratiques 😉 ont été victimes ou sont victimes d’embargo.
L’embargo a des conséquences désastreuses sur la population. La première d’entre elles est qu’elle a du mal à se nourrir.
Les habitants peuvent réagir de différentes façons.
J’ai 2 exemples en tête : la Corée du Nord (qui fait beaucoup parler d’elle ces derniers temps) et Cuba qui a connu des années de restrictions.
Corée du Nord
Pour ce qui est de la Corée du Nord, les habitants se tournent vers le marché noir pour améliorer l’ordinaire et ne pas se contenter de la nourriture fournie par leur très cher dictateur Kim-Jong Un.
70 % de la population nord-coréenne bénéficie de la distribution, d’autant plus nécessaire que la Corée du Nord a subi une très grosse sécheresse durant l’été 2017.
Le marché noir (le jangmadang) y est interdit officiellement, mais il bénéficie d’une certaine tolérance. Des sanctions sont parfois prises, mais avec parcimonie.
En fait, la population a besoin du marché noir pour sa survie. Y sont vendus du riz, du maïs et des plats à base de riz, parfois même des bonbons.
Cuba
De leurs côtés, les Cubains, suite à l’embargo des Etats-Unis en 1959 et à la chute de l’URSS en 1989, ont choisi une autre façon de contourner l’embargo. Bien entendu, il existe aussi du marché noir à Cuba mais, pour se nourrir, la population s’est tout simplement tournée vers l’agriculture. Et, vers une agriculture biologique puisqu’ils n’avaient – heureusement pour eux ! – pas accès aux intrants chimiques.
J’ai déjà évoqué ce point dans un de mes précédents articles : « Cuba : pionnière de l’agriculture biologique par nécessité ».
Ils ont appris sur le tas et ont développé des jardins, partout dans l’île, même dans les villes. Ils ont fait leur Révolution verte.
La Corée du Nord a choisi un autre chemin. Son agriculture, collectiviste, est peu développée et est même en crise depuis quelques années.
D’après ce qu’on peut en savoir (le pays est très fermé), les Coréens du Nord semblent vouloir développer une agriculture intensive, sans en avoir les moyens. Les machines sont inexistantes, par exemple. Les terres sont appauvries, car mal exploitées. Or, il semble difficile de mettre en plat une agriculture intensive en s’appuyant uniquement sur les paysans.
Cuba a bien cerné le problème et a compris que seule l’agriculture biologique, de type familial, permet d’obtenir l’autosuffisance alimentaire !
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